Djembé et percussion africaine : djembé percussion d'Afrique
 
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À propos de nos balafons

Le balafon est un xylophone composé d’un support en bois (pour la meilleure qualité) ou en bambou, sur lequel sont disposées des calebasses (caisse de résonance) surmontées de lames de bois de tailles croissantes.

Les calebasses, de tailles croissantes également et dont la note de résonnance est similaire à celle de la lame, sont percées d’un ou plusieurs trous, recouverts traditionnellement d’une toile d’araignée ou plus couramment d’un petit film plastique ou de papier à cigarettes.

En Afrique de l’ouest, plus particulièrement au pays Mandingue d’où il est originaire, le balafon est joué par des griots.

Le nombre de lames du balafon varie en fonction de la région où il est joué, et de l’accord qu’on veut lui donner.

Il existe deux sortes de balafons.

Le balafon guinéen ou heptatonique constitué de sept notes formant une gamme majeure qui possède les mêmes écarts entre les notes que la gamme de do. Les lames de bois du balafon diatonique sont plus épaisse mais moins large que le balafon pentatonique, la note devant être plus haute.

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Balafon guinéen ou heptatonique (7 notes formant une gamme majeure)
Ce modèle est généralement réalisé en 18, 21 ou 22 lames.

Le second balafon est constituée de cinq notes formant une gamme pentatonique. Dans cette catégorie, deux gammes sont principalement jouées :

  • la gamme appelée dioula bala qui est la plus couramment utilisée,
  • la gamme banbara gamme, banbana gamme ou bamana gamme selon les prononciations.
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Balafon pentatonique (une gamme de 5 notes)
Ce modèle est généralement réalisé en 16 ou 20 lames en fonction de la gamme (dioula bala ou banbara gamme).

Pour différencier les deux gammes, Inizo Coulibaly notre fabriquant ne change qu’une note sur les cinq. La note de départ des deux gammes n’est pas la même mais fait partie des quatre notes communes. La valeur des écarts entre les notes est identique dans les deux gammes, il y a toujours trois écarts d’un ton et deux d’un ton et demi, c’est la combinaison de ces écarts qui est différente :

En partant des graves vers les aigus

  • 1 ton / 1 ton et demi / 1 ton / 1 ton et demi / 1 ton pour bambara gamme,
  • 1 ton et demi / 1 ton / 1 ton / 1 ton et demi / 1 ton pour dioula bala.

Par exemple :

  • banbara gamme : / mi / sol / la / do / ,
  • dioula bala : mi / sol / la / si / / mi.

D’autres gammes pentatoniques existent également comme bobo bala ou encore bala bouaba qui est spécifique aux balafons courbés en demi cercle incurvé utilisé pour les funérailles.

La fabrication du balafon dans les règles de l’art n’est pas une mince affaire si l’on veut produire un instrument de qualité. Cela nécessite une très bonne connaissance du bois de vène, guéni ou goni utilisé pour la confection des lames. Pour que ces dernière résonnent correctement et ne se désaccordent pas, il faut qu’elle soit complètement sèche.

Les fabricants sérieux et expérimentés comme Inizo Julien Coulibaly, ou son père avant lui, vont chercher dans la brousse des arbres qui sont "mort de vieillesse". Ce bois spécifique s’est vidé naturellement de sa sève et n’a plus ce que l’on appelle "aubier" qui est la partie blanche et vivante qui se trouve entre le centre du tronc (ou le coeur de l’arbre) et l’écorce.

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Inizo Julien Coulibaly
Fabrication et accordage d’un balafon au Mali

Inizo Julien Coulibaly - Fabrication et accordage d'un balafon au Mali Inizo Julien Coulibaly - Fabrication et accordage d'un balafon au Mali

Comme ce bois est extrêmement dur il n’est pas attaqué par les termites. Il faut évidement parcourir des distances de plus en plus considérables pour s’en procurer.

Cette récolte ne participe en rien à la déforestation causée par l’arrachage d’arbres en pleine santé. Au contraire, elle favorise le développement des jeunes arbres.

Une des difficultés quand on veut se procurer ce bois est de savoir éviter les tricheries comme les arbres qui ont été brûlés, simulant un feu de brousse, pour l’assécher grossièrement afin de le maquiller en arbre mort naturellement.

Lorsque le fabricant a récolté son bois, qu’il l’a débité, il lui faut ensuite le faire séjourner dans un four. Cette opération qui ne se fait que les jours sans vent a pour but de resserrer les pores du bois pour le durcir et le vider complètement de tout liquide. Elle peut être répétée plusieurs fois est fastidieuse, elle nécessite une surveillance de tous les instants, le jour comme la nuit.

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